Etre au monde mais sûrement pas de Ce monde !........Quinze années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs sont réunies ici. Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités.
23 Septembre 2019
Les débats, commentaires et invectives autour du port du burkini font rage en France et à l'étranger depuis trois semaines car la France en est là manifestement : brukini ou pas burkini ?
Le Conseil d'Etat a tranché ; et même si ce conseil ne jouit plus d'aucune crédibilité depuis l'affaire Dieudonné... son jugement fait loi : tous les arrêtés anti-burkini des municipalités concernées sont donc annulés. On pourra éventuellement s'en réjouir d'autant plus que là n'était pas la question ni le problème.
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1 - La méfiance, pour peu qu'il en soit question ici contrairement à ce qui a pu être sous-entendu ailleurs sur Internet suite à la publication de ce billet, ne concerne pas l'homme musulman en tant que tel mais l'homme "tout court" ; l'homme au masculin. Cela fait des décennies qu'en France plus aucun homme ne s'autorise à commenter, à valider ou pas, une tenue de femme et pas simplement parce qu'aucune femme ne le supporterait mais bien plutôt parce que culturellement, intellectuellement et moralement, cet homme a intégré le fait qu'il ne serait en aucun cas habilité à le faire : tout en lui l’interdit et l'interdirait s'il devait être tenté de le faire. Il s'agit bien à la fois de culture, de morale et de disposition ou de compétence intellectuelle.
Toujours dans le contexte de la société française, il semblerait que ce Marwan Muhammad soit donc totalement "largué" : lui et son comité (CCIF) ont 40 ans de retard.
Cela précisé, mon billet a pour sujet le silence des femmes concernées par le port du Burkini et le fait qu’elles puissent accepter que ce soit un homme qui prenne en charge ce sujet ; que d'aucuns refusent de s'interroger sur le silence de ces femmes ne doit en aucun cas priver qui que ce soit de se poser les bonnes questions qui sont aussi des interrogations plus que légitimes.