Quinze années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs avant la fermeture de leur plateforme respective sont réunies ici. Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités.
9 Septembre 2019
Cet impôt a été mis en place sous Nicolas Sarkozy en 2012 avec pour objectif de freiner l’exil fiscal, notamment pour la Belgique.
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Réformes après réformes, force est de constater que Macron n'a qu'un électorat : la quinzaine d'oligarques - et leurs "représentants-porte-parole" et autres "chiens de garde" - qui lui ont permis d'être candidat (coaching, financement, mise au pas des rédactions des médias qui font l'opinion par leurs propriétaires, flingage de Fillon au profit de MLP et la disparition concomitante du PS, avec un Mélenchon non présidentiable pour seul recours) pour mieux se trouver au second tour de l'élection présidentielle face à MLP, avant d'occuper l'Elysée en président-ventriloque de la Commission européenne et d'un mondialisme sans honneur ni justice.
Eux seuls décideront si Macron est encore capable de les servir ou pas (et dans sa version des chroniqueurs de BFMTV : "... s'il est capable de mener à bien les réformes qui s'imposent") quand le moment sera venu d'évaluer son action non pas au passé mais au futur.
C'est donc bel et bien cette oligarchie, cet "électorat de niche" qui décidera de la reconduction ou non de Macron à l'Elysée selon qu'il sera ou non encore capable de porter leur projet.
Pour cette raison, LREM - Les Républicains (étudiants en école de commerce !) En Marche - ne sera jamais un véritable parti car jamais Macron n'accouchera d'une force politique digne de ce nom, contrairement à ses prédécesseurs ; Mitterrand ou Chirac en tête.
Président-mandant, président-fondé-de-pouvoir, homme de mission, homme en mission, pour Macron, il n'y aura jamais autour de lui que des hommes et des femmes - hommes et femmes de l'ombre - capables de réunir les circonstances et un contexte politique (l'absence de concurrents présidentiables) nécessaires et favorables à son maintien dix années durant.
Les membres de LREM, parti-fan-club, feraient bien d'intégrer au plus vite cette donnée.
Revers de la médaille... gardons néanmoins à l'esprit ce qui suit : si les choses tournent mal, soyez assurés que Macron et ceux qui l'entourent seront les derniers à pouvoir gérer une crise de régime qu'accompagneront des violences urbaines et des grèves paralysantes. La dernière décision prise par Macron - à forte valeur symbolique - pour le plus grand profit de ceux qui veulent dépenser "leur argent" à l'étranger tout en emportant leur actionnariat avec eux au moment de quitter la France les poches pleines - décision prise le jour du 1er mai, fête du travail - semble indiquer que Macron n'est pas entouré de conseillers mais de lobbyistes ; des lobbyistes sans visage et sans attachement territorial pour lesquels le monde n'est qu'une résidence hôtelière (se reporter aux déclarations, ou bien plutôt, aux confessions de Jacques Attali qui a "vendu la mèche" à ce sujet).
«Candidat de plage arrière » qui dodeline de la tête à chaque fois qu’il croit avoir raison d’un de ses contradicteurs ; aujourd'hui Président artefact, Président de synthèse quasi virtuel, Président pile-poil, à un cheveu et à un poil près, aux yeux de ce que les penseurs, acteurs et autres garçons de course d’une mondialisation sans morale attendent de ceux qui occupent les lieux dits "de pouvoir" qui sont dans les faits des lieux de "non-pouvoir", difficile de ne pas déplorer ceci : quand Macron regarde droit devant lui, c'est un regard vide qui nous fait face ; le regard de celui qui ne voit, n'entrevoit et n'aperçoit que lui-même, lui et sa carrière, lui et son avenir, lui et son rayonnement sur une scène mondiale qui ne cesse de mentir.