21 Septembre 2019
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et ancien Premier ministre du Grand Duché du Luxembourg encouragera les pratiques d’évasions fiscales mises en place au Luxembourg au profit de 340 multinationales dont Amazon et Google.
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S'est ouvert voilà deux semaines le procès du lanceur d’alerte Antoine Deltour qui révéla les « arrangements fiscaux » des gouvernements luxembourgeois successifs - le dernier en date, celui de Jean-Claude Juncker -, pris avec des multinationales. Deltour est accusé d’avoir volé des centaines d’accords fiscaux secrets, la veille de sa démission du cabinet d'audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PWC) en octobre 2010, avant de les transmettre à un journaliste de « Cash Investigation » (France 2), Edouard Perrin qui en fera des choux gras dans deux reportages en 2012 et 2013.
A ses côtés, un autre employé de PwC, Raphaël Halet, qui a agi séparément de M. Deltour, est également accusé de « vol » et de « violation du secret professionnel » et risque, comme lui, dix ans de prison.
Notons le fait que le cabinet PWC est partie civile au procès et unique plaignant ; pas une des multinationales logées au Grand-Duché (Arcelor, Amazon…) visées médiatiquement par France 2, n’a jugé utile de porter plainte.
Il est vrai que l'on ne porte pas plainte contre la vérité.
A l'heure de ce procès, Juncker sera-t-il inquiété comme par ricochet ?... Effet boomerang oblige !
Rien n'est moins sûr ! D'autant plus que son rôle dans l'organisation des évasions fiscales de plusieurs centaines de multinationales qui trouvèrent et trouvent encore "refuge" au Luxembourg, était archi-connu au moment de son élection par les chefs d'Etat européen et les eurodéputés à la tête de la Commission européenne en juillet 2014.
Vidéo de Juillet 2014 au moment de la révélation des faits et de la nomination de Juncker à la tête de la Commission européenne.