25 Septembre 2019
"De la merde dans un bas de soie" (Napoléon à Talleyrand)
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Défaites électorales consécutives pour le PS !
Il faut continuer d'ouvrir une crise majeure et un nouveau front : culbuter le système électoral, obtenir la dissolution du PS en attendant le départ de François Hollande...
Un François Hollande qui a mené une campagne sur un programme envers lequel il ne se sentait aucune obligation de mise en œuvre, roulant dans la farine du mensonge et de la démagogie des millions d'électeurs, et de penser aujourd’hui qu’il peut en toute impunité échapper à une sanction à la fois morale et électorale...
Dans le contexte d'une Europe qui sera dans le meilleur des cas une succursale de l’hyper-puissance étasunienne (crise économique, crise financière, suprématie militaire et politique du chaos) , et dans le pire, la victime collatérale d’une mondialisation qui n'est qu'une guerre contre les salaires, les droits sociaux et la démocratie.... une mondialisation qui n'aura pas le temps de se pencher sur le sort d’un demi-milliard d'européens à l’automne de leur espérance de progrès et de justice.
Parti d'élus, privé de militants, au moment où le PS semble avoir besoin à nouveau d'un FN fort pour se maintenir, à l'heure de toutes les capitulations et de tous les reniements, il n'est plus possible d'entretenir par nos votes des carrières de députés, de députés-maires, de conseillers généraux, de sénateurs, de ministres et autres secrétaires d'Etat, de présidents de région, de département, tout un personnel politique PS au service d'une représentation qui n'arbore plus que les couleurs de carrières et d'ambitions sans projets et sans courage.
Une seule stratégie s’impose : porter la crise (spéculation et mondialisation) au cœur du patronat PS afin d'ouvrir une crise politique majeure.
Porter la crise c’est faire vivre à ce patronat PS (1) qui depuis plus de trente ans exploite sans vergogne nos aspirations pour une société de justice et de liberté... ce que vivent des millions de foyers : la menace de la relégation pour les uns, et la chute pour les autres.
Un impératif catégorique commande de renverser les conditions au sein desquelles le PS n'a pas cessé depuis trente ans d'asservir l'électeur dit "de gauche".
Aussi... aux prochaines élections, et à toutes les élections... sans exception, un vote destiné à affaiblir le PS dès le premier tour s'impose ; et un vote blanc au second tour, triangulaire ou pas, sans exclure toutefois l'éventualité de porter l’estocade avec un vote UMP si le PS est en ballottage favorable (2).
Il faut mettre à terre ce parti de la non-gauche qu'est le PS ; ceux qui, élection après élection, ne se reconnaissant aucune obligation d’honorer leur programme de campagne quitteront alors très vite le navire si ce parti ne leur offre plus de perspectives de carrière politique ; et les autres aussi, ne pouvant s'y maintenir, une fois discrédités.
Toute autre stratégie sera inefficace car, ce n’est pas un nouveau parti qu’il faut créer, mais bien plutôt : c'est un parti qu’il faut mettre en danger sans délai ! Seule condition - avec l'addition d'un large soutien de la rue -, de l’avènement d'un nouveau contrat social à une échelle tant nationale qu'européenne.
Aussi, ne vous laissez pas piéger par ceux qui comptent sur une démobilisation massive pour triompher ! A vos bulletins de vote citoyens !
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1 - Ce patronat PS a tout voté de cette Europe qui n’est qu'un instrument de plus au service d’une mondialisation sans honneur et sans justice.
2 – Que l'UMP et l'UDI ne se réjouissent pas trop ; eux-aussi seront balayés car, appuyés par la rue, seuls les partis et les stratégies de rupture survivront : ceux qui proposeront un nouveau projet européen pour la France dans une mondialisation d’alliances multi-polaires et pas simplement avec l’ogre américain qui s’avèrera très vite n’être qu’un boulet sans avenir excepté dans la perpétration d’un chaos planétaire. Que les USA emportent l’Europe avec eux dans ce chaos est plus que certain.
«Contre-courant» : Alain Badiou face à Michel...
Alain Badiou et Aude Lancelin reçoivent Michel Onfray qui se réclame d’une gauche libertaire, anti-autoritaire et autogestionnaire.
Pour Alain Badiou, la faiblesse de la catégorie "négation" (l'anti.... ) est évidente car la négation ne porte pas la construction. Aux yeux de Badiou, il faut un élément affirmatif originaire (originel ?) à l'intérieur duquel on va faire jouer la négation ; d'où la nécessité d' un réajustement de la pensée dialectique ; réajustement d'une urgence absolue pour la Gauche car l'anti-hollandisme d'aujourd'hui, pas plus que l'anti-sarkosysme d'hier, n'aide à penser la contre offensive, ses modalités et un rapport de force qui lui soit favorable.