Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Plus de 18 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs, aujourd'hui sur Overblog... Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous !
11 Septembre 2019
Penser demande un vrai effort car, penser va à l'encontre de notre nature. Penser c'est pénible, épuisant. C'est une violence faite à soi-même et aux autres. On évite, on résiste autant qu'on peut, des quatre fers, tellement ça ne nous ressemble pas, et c'est sans doute la raison pour laquelle, penser c'est penser à rebrousse poil, toujours ! Et personne ne vous remerciera pour l'avoir fait car alors, vous serez leur mauvaise conscience car penser c'est penser contre tous ceux qui ont renoncé à cet effort à leur insu, contre tous ceux qui ont jeté l'éponge...et ça en fait du monde ! Un sacré paquet : tous ceux qui pensent avoir de bonnes raisons d’ignorer qu’ils ont renoncé à penser !
Dure dure la pluralité des points de vue et des regards chez Médiapart !
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En attendant... la validation de ma demande de création d'Edition que j'ai adressée à Médiapart voilà trois mois... ICI ...
C'est KOSZAYR qui est à l'honneur cette semaine avec le billet suivant : Nous sommes tous antisémites... et fiers de l'être!
Billet qui se propose sur le mode de l'ironie, de l'humour et de la provocation (enfin, de la provoc intelligente sur Médiapart) de traiter l'actualité du décès de Stéphane Hessel et de tous ceux qui, à cette occasion qui ne se représentera pas - ils l’ont bien tous compris -, ont tenté de traîner dans la boue de l'anti-sémitisme ce vaillant patriote et soldat de l'honneur retrouvé d'une France qui ne renonce jamais.
A propos de cette boue, le Club de Médiapart ne fut pas en reste avec : Le serpent est mort dans lequel l'auteur de ce billet se réjouit de la disparition d'un Stéphane Hessel antisémite chez lequel il n'y aurait rien à sauver.
C'est une bonne chose que l'auteur de ce "Serpent" n'ait pas été censuré...
Médiapart semble enfin comprendre ce qu'est la liberté d'expression contrairement à ses abonnés et une partie du personnel de la rédaction qui n'ont toujours pas compris ce à quoi on s'engage quand on prétend défendre cette liberté : laisser dire et écrire ce qu'on n’aurait jamais souhaité écrire ou lire - même dans ses pires cauchemars...
Et puis, le "coming out" de cet auteur spécialiste des ophidiens vaut bien le silence assourdissant autour du décès de Chavez de ceux qui, abonnés et salariés de Médiapart confondus, n'ont habituellement pas assez de mots pour déplorer tout ce qui mérite de l'être...
C'est sûr, leur silence à tous n'a pas cessé depuis une semaine... de nous hurler : "Chavez est mort, bon débarras !"
Est-ce le sort des déshérités de ce monde qui les intéressent tous mais... à condition que l'avenir des riches soit assuré ? Chavez ayant eu le tort de soutenir un pays en danger de mort, l'Iran, tout en s'opposant à la politique des Etats-Unis et d'Israël dans cette région et ailleurs, avant de refuser de se soumettre et de vendre le Vénézuela pour un plat de lentilles à la mafia bancaire mondiale...
Trois crimes qui valent à Chavez tout le mépris dont tous les médias dominants et la classe politiques sont capables.
Même si la palme de la dégonfle reviendra à un dénommé Corcuff qui choisira de se cacher non pas derrière son petit doigt mais derrière un groupuscule anarchiste vénézuélien composé de trois tondus et d'un pelé et de leur contestation du bilan de Chavez pour ne pas avoir à dire du bien de son action pour les raisons explicitées ci-avant (Israël et l'Iran entre autres) de peur de déplaire à ceux à qui Chavez n'a pas cessé de déplaire ici en France ; un Corcuff sociologue pour lequel la scrutation du réel s'arrête aux portes d'une ambition puérile : être invité à parler dans un micro et devant une caméra. Et quand on connaît la personnalité de ceux qui pourraient vous y convier...
La gerbe ! Encore et toujours la gerbe !
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En ce qui concerne les commentaires qui accompagnent le billet de KOSZAYR, Nous sommes tous antisémites... et fiers de l'être! - billet qui se propose de raisonner par l'absurde car "Si Hessel est antisémite, alors... nous le sommes tous ! -,
On ne manquera pas de noter les réactions de deux salariés de Médiapart - Conil (la spécialiste du Kibboutz côté "Tire-toi de là que j'm'y mette, sale cafard !" et Perraud. (le néo-conservateur de la rédaction - vive le pluralisme !) qui se sont crus obligés de condamner avec la plus grande fermeté l'auteur de ce billet, sur le fond comme dans sa forme - démarche rarissime sur Médiapart.
Un duo Perraud-Conil qui, soit dit en passant, s’est bien gardé de conspuer, dans la société civile mais néanmoins communautariste, ceux qui ont tenté de traîner la mémoire de Stéphane Hessel dans la boue de l’antisémitisme : notamment le CRIF et la LDJ, pour ne rien dire de la réserve de François Hollande lors de son discours-hommage aux Invalides à propos de l’engagement du défunt, toute sa vie durant, en faveur des Palestiniens.
Difficile de ne pas voir dans ce lynchage d’un abonné de Médiapart par deux salariés du journal - abonné isolé, abonné seul avec la responsabilité de la publication de son billet pourtant courageux et provocateur - , toute la lâcheté et tout l'abaissement dont les êtres humains sont capables dans le domaine de la bien-pensance et de la servitude...
Car n’en doutez pas un seul instant : il fallait que Perraud et Conil interviennent. Il fallait qu'ils réagissent...
Etait-ce pour que l'on ne puisse jamais leur reprocher de ne pas l'avoir fait ? Mais... qui le leur aurait reproché ?
D'une mauvaise foi rare, d'une tartufferie encore inégalée sur Médiapart, pourquoi Perraud et Conil se sont-ils crus dans l'obligation de refuser de comprendre l'esprit du billet de KOSZAYR : "Si Hessel est antisémite, nous sommes tous antisémites !" ?
A qui et à quoi ces deux salariés de Médiapart croient donc devoir rendre des comptes pour qu’un tel vent de panique les ait poussés jusqu’au rivage de ce billet ô combien opportun ? Et à quel titre ? Sûrement à nous lecteurs qui ne leur avons rien demandé.
Quel conflit d’intérêts cache cette intervention affolée, toujours à sens unique…et toujours dans le cadre d’une relation du fort au faible : des salariés de Médiapart (avec éventuellement le soutien d'une poignée d'abonnés, toujours les mêmes, ventriloques de la rédaction)… contre un abonné qui n’a pour seul force de frappe que le choix du désabonnement qui le verrait alors disparaître corps et bien ?
Les contributions de ces deux comparses - et nouveau tandem -, dans les semaines à venir, nous permettront-elles de répondre à cette dernière question ?
Si rien n'est moins sûr, rien n'est moins incertain non plus.