Etre au monde mais sûrement pas de Ce monde !........Quinze années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs sont réunies ici. Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités.
21 Mai 2021
Petit homme sans physique, sans charisme (bleu-bite... à jamais ?)... on ne manquera pas de constater ce qui suit : avec Darmanin, ministre de l'intérieur, il est encore question d'une des fables de La Fontaine ; une histoire de grenouille et de boeuf... après tant d'autres avant et sans doute, après lui.
Eddy Plenel le 18 Mai 2021 : extrait
"La République ne saurait se soumettre à la police. Ce principe démocratique est remis en cause par l’intersyndicale policière, avec le soutien du pouvoir en place, de l’extrême droite et des deux partis historiques de la gauche.
Face à un tel commentaire de la part d'un syndicaliste policier, force est de se rendre à l'évidence tout en la dénonçant sans la moindre réserve :
Ce que ce Lecouplier, son syndicat Alliance et ses adhérents cherchent à nous dire sans nous le dire mais tout en nous le disant quand même, c’est ceci : "On vous emmerde, vous et vos états d'âme à propos de la République et l'Etat de droit !"
Car ce refus de porter un jugement sur l’action des quatre policiers impliqués est clairement une marque de soutien à leurs agissements : le lynchage à l’origine duquel on trouvera le refus de toute idée de déontologie, d’éthique et de morale dans l’exercice du métier de policier.
Pour ce policier, il existe donc des situations au cours desquelles quatre policiers peuvent lyncher puis tabasser durant plusieurs minutes un homme qui ne représente aucun danger physique pour quiconque.
Aussi, que ce syndicaliste sache, qu'on lui fasse comprendre avec la plus grande clarté et fermeté ... qu’il ne nourrisse aucune illusion : jamais lui et ses troupes ne feront la loi en France ! Jamais on ne laissera, lui et les membres de son syndicat, obtenir dans l’exercice quotidien de leur métier ce qu’ils ne peuvent pas obtenir des urnes et de nos institutions.
D'autant plus qu'il est fortement conseillé de garder à l'esprit ce qui suit : une police qui ne fait l’objet d’aucun recrutement sélectif digne de ce nom, une police sous payée qui plus est, aura toujours besoin d’être caressée dans le sens du poil par les locataires successifs de la place Beauvau… c’est sûr !
Plus que jamais... dans les années à venir car plus l’Etat devra faire appel aux services d'une police qui est la sienne seule et certainement pas la nôtre, pour mater des contestations croissantes, plus il lui sera permis, à cette police, de se « défouler » (on pensera à la répression contre les Gilets jaunes) sur une population qui est appelée à refuser de se soumettre à un diktat économique et social aussi régressif que répressif.
Ce qu’il ne faut pas hésiter à dénoncer dès maintenant c’est le laxisme des recruteurs dans leur refus d’aller chercher chez un candidat ses motivations réelles.
Aussi, à l'aune des violences policières de ces deux dernières années, on doit, il faut ... soupçonner l'infiltration croissante d'une idéologie d'extrême droite, raciste et racialiste d'essence fasciste dans les rangs de la police ; un entrisme censé pallier l'absence de réelles perspectives politiques dans les urnes et dans nos institutions pour ces mouvements qui se sont affranchis de toute idée d'éthique et de déontologie dans l'exercice quotidien de leur métier dans le cadre d'une motivation et d'un véritable engagement idéologique et politique... pour le pire : un droit à ratonner nos concitoyens selon leur bon plaisir, en particulier, ceux issus de notre histoire coloniale ; peine de mort pour les multi-récidivistes (se reporter à l'affaire Traoré) !
Quant au contrôle de cette police, avec une IGPN qui n’est qu’une Inspection arbitraire, elle n'a qu'une réputation car une seule mission : sanctionner non pas les comportements de voyous du maintien de l’ordre, mais les policiers qui refusent de complaire à leur hiérarchie.
Il est temps de se rendre à l’évidence : l’extrême droite tient le haut du pavé dans la police. Sont donc en danger prioritairement : nos compatriotes issus de la diversité (dix à quinze millions de Français), les mouvements humanistes, ceux des droits de l’homme, les Elus de la France Insoumise et les quelques rares journalistes, le plus souvent indépendants, soucieux de vérité et de justice pour lesquels le courage n’est pas une option dans l’exercice quotidien de ce qui est bien plus qu’une carrière : un véritable engagement.