Etre au monde mais sûrement pas de Ce monde !........Quinze années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs sont réunies ici. Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités.
3 Avril 2022
Avril 2022
Pécresse à 9 % ... il ne pouvait pas en être autrement !
Car... Pécresse, c'est personne : Neuilly, Versailles, Science-po, ENA, une ou deux fois ministre ( sans conséquence), inféodée à un Sarkozy aujourd’hui pourtant infréquentable - président le plus corrompu de la 5è république : incessantes convocations au tribunal depuis qu'il n'occupe plus l"ELYSÉE - ...
Une Valérie Pécresse "élue" présidente d'une région dans le cadre d'une élection qui n'intéresse que les nantis ; élection à l'abstention record ; une région sans Histoire qui plus est, sans idée de terroir, porteuse d'aucune valeur symbolique... une région-bassin-d'emplois dans laquelle des millions viennent s'agglutiner... une région sans qualité de vie pour le plus grand nombre ; une région qui vous volera 40% de votre salaire pour vous loger dans un 15M2...
Pécresse à 9%... vraiment, il ne pouvait pas en être autrement !
(idem pour Hidalgo, mairesse d'une ville interdite au plus grand nombre - 99% de la population ; dans laquelle il est impossible de fonder une famille à moins de 10 000 euros de revenu mensuel net).
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BILLET DE DECEMBRE 2021
Commentaire posté sur Facebook par un dénommé Pascal Lemaire.
Commentaire posté ici avec son accord : l'originalité de ce qui est proposé justifie pleinement qu'il soit relayé...
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Stratégie du Premier tour :
- Faire campagne avec Ciotti tout en laissant entendre qu'il est appelé à occuper les fonctions de ministre de l'intérieur dans un gouvernement sous la présidence de Valérie Pécresse ( une fois élue, il sera toujours possible de changer d'avis à propos de cette nomination, bien évidemment !).
- Marteler un message clair destiné à mettre les soutiens de Zemmour et de MLP face à leurs responsabilités (leur rentrer dedans) : "Soutenir Zemmour et MLP, c'est barrer la route du second tour à Valérie Pécresse ; c'est ré-élire Macron puisque ni Zemmour ni MLP ne peuvent être élus !"
Car, pour l'heure, il semblerait que Valérie Pécresse ait surtout gagné le droit de perdre dès le premier tour.
Si les électeurs de droite ne se donnent pas une chance de placer Pécresse au deuxième tour (s'ils ne cessent pas de faire les idiots avec Zemmour et MLP), Macron est d'ores et déjà ré-élu.
Il se pourrait que ce soit les élus qui décident du maintien ou non de Zemmour : leur refus de signer en faveur de sa candidature.
Second tour :
Seule face à Macron (son premier ministre et le gouvernement en place), Valérie Pécresse ne peut pas gagner dans le cadre d’une campagne qui serait menée, dans sa forme, sur le modèle de toutes celles qui l’ont précédée.
Il faut remettre ce modèle de campagne en cause ; fini le candidat providentiel (l’électorat n’y croit plus) ! Il faut tout ré-inventer.
Valérie Pécresse doit au plus vite nommer son futur Premier ministre et constituer un « shadow cabinet » autour des ministères les plus importants : intérieur (Ciotti ?), justice, santé, environnement, éducation, affaires européennes, jeunesse et sport, finance et industrie (Bercy) - A. Montebourg ?, affaires étrangères, armées…
Une fois la victoire acquise, rien n’oblige Valérie Pécresse à confirmer toutes ces nominations bien évidemment ! (en particulier à propos de Ciotti – homme très certainement orgueilleux, borné, maladroit et brutal).
On l’aura compris : c’est à 12 qu’il faut faire campagne durant cinq mois ; chaque futur ministre ayant pour mission de présenter son action dans le prochain gouvernement sous la tutelle d’une Présidente maîtresse d’ouvrage et d’un Premier ministre maître d’œuvre.
L’idée consiste à contourner Macron et le gouvernement ; à l’ignorer pour l’heure. Il est aussi question de donner chair (loin d'une incarnation égocentrique de type providentiel) à cette nouvelle présidence. Il faut donc faire campagne pour cette présidence et ce gouvernement à venir, déjà là dans les faits, tout en préparant les électeurs : il faut que dans l’esprit de l’électorat, de tout l’électorat, Macron et son équipe soient virtuellement sur le départ et la nouvelle équipe… déjà en place.
On l’aura là aussi compris : il faut faire une campagne de type collégial et très technique : à chaque ministre de développer semaine après semaine quelle sera son action…
Dans le cas contraire, Valérie Pécresse face à Macron quatre mois durant, c’est l’échec assuré car elle n'a pas de stature présidentielle ; elle a un charisme très relatif... une histoire personnelle très cloisonnée (école privée, HEC, ENA, Neuilly, Versailles). L'incarnation ne sera pas possible.
Quant à sa gestion de l'Ile-de-France ; si Paris n'est pas la France... la région IDF ne l'est pas non plus, sinon moins encore ; l'IDF ce n'est qu'un bassin d'emplois ; aucune qualité de vie ; aucune idée de terroir ; aucune charge historique ; aucune valeur symbolique n'y est attachée en termes de "Qu'est-ce que la France... qu'est-ce qu'être français".
L'erreur de son équipe consisterait à refuser la lucidité de ce diagnostic.
La bonne nouvelle néanmoins c'est que ce "charisme" n'est plus nécessaire à condition d'y substituer des hommes et des femmes d'action, identifiables, avec un visage, une histoire, des compétences , une ligne et un agenda clairs ; des hommes et des femmes - déjà ministres (virtuellement) -, déterminés.
La confrontation directe, frontale, brutale avec Macron aura lieu le soir du face-à-face, le soir du Grand débat au cours duquel il sera question simplement de signifier à ce Président déjà parti (la campagne aura comme imposé cette évidence) les raisons pour lesquelles il n’est plus désormais autorisé à se mêler de quoi que ce soit concernant le destin de la France ; on notera qu’après une campagne très technique… on passe au « rentre dedans » d’un culot inattendu ; la personnalité et le caractère de la future présidente est alors à la fois révélée et confirmée : courage, détermination et action.
Si les LR font le choix d’une campagne à l’ancienne (le candidat providentiel : « Moi je… moi je… moi je…), candidat omniprésent mais seul même si soutenu par son parti, c’est l’échec assuré.
Macron a pour lui 4 avantages sur tout candidat qui lui fera face, en particulier si c’est une femme :
- il occupe déjà la fonction
- c’est un homme, homme jeune qui bénéficie encore d’un capital de confiance important ( une partie de l’électorat le croit intelligent et compétent – petit génie bardé de diplômes)
- « la Covid c’est la guerre ! » Or, on ne change pas de général pendant une guerre
- Macron a un socle électoral de près de 35% qui ne prendra aucun risque avec un candidat quel qu’il soit à moins que les électeurs qui constituent ce socle soient assurés qu’ils n’y perdront rien.
Quatre avantages donc mais deux handicaps pour Macron :
- Macron n’a aucune conviction sur quoi que ce soit
- l’équipe gouvernementale est en partie arrogante et en partie médiocre.
Macron et son bilan ? Inutile d’insister sur ce sujet ; la Covid a tout balayé ; Macron sera jugé seulement sur la gestion de cette pandémie. Tous les sondages indiquent que cette gestion est globalement considérée comme satisfaisante.
Rappelons qu’un score de 35% du corps électoral permet aujourd’hui de gagner n’importe quelle élection. Rappelons aussi que Macron est le Président le plus mal élu de la 5è République : à peine 28% de vote d’adhésion en 2017.
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Le sujet de ce commentaire posté sur FB est le suivant : pour la candidate LR Valérie Pécresse, l'auteur propose une stratégiede second tour destinée à battre Macron...tenant compte du fait que Pécresse part avec un handicap énorme : 5 à 6 points de retard sur Zemmour et MLP ; il prend aussi et surtout en compte un fait incontestable : ni Zemmour ni MLP ne peuvent être élus ; aucun des deux ne peut battre Macron en duel.
Ce commentaire propose alors une stratégie inédite dans une élection présidentielle française ; une stratégie à la britannique avec ce « shadow cabinet » ; une campagne collégiale...
D'où l'intérêt de ce commentaire de Pascal Lemaire.