Procès du 13 Novembre… opinion publique, médias, personnel judiciaire, avocats… qu'est-ce que vous tous attendiez de ce procès et de Salah Abdeslam ?

Procès du 13 Novembre… le temps des réquisitions est venu.

En attendant.. le questionnement suivant s'impose :

Médias, juges procureurs, avocats… durant tous ces derniers mois, qu'est-ce que vous tous attendiez de ce procès en général et de Salah Abdelsam en particulier ?

Et vous public, téléspectateurs... ? Vous tous, n'avez-vous pas négligé l'exigence qu'il y a à comprendre le monde, à reconnaître cette nécessité, à exiger des médias qu'ils déploient tous leurs efforts à répondre au questionnement suivant : qui fait quoi, où, à qui, comment, pourquoi et pour le compte de qui... ? Ne vous êtes-vous pas tous contentés du journal de 20H, qui de France-info, qui de ce média-ci et de tout autre média ?

Aussi, rien de surprenant que vous tous sembliez durant ces mois attendre quelque chose de Salah Abdelslam puisqu'il est manifestement question de votre part de vous penser moralement et intellectuellement autorisés à attendre quelque chose à propos de ce procès ; et alors que l'on peut légitimement remettre en question votre droit à attendre qui que ce soit de qui que ce soit : en particulier... vous... Etat !.... "Eux" à devoir vous rendre des comptes et vous, habilité à leur en demander... ainsi que vous médias !... depuis que le questionnement précédemment mentionné ne fait plus partie de vos préoccupations.

           Opinion publique : décidez-vous à vous donner les moyens de comprendre le monde tel qu'il est et vous réaliserez très vite que vous n'aurez plus besoin d'un Salah Abdeslam pour y parvenir.

            Certes, à propos de ceux qui ont survécu, au sujet des proches des victimes… sans doute Salah Abdeslam aurait dû et pu leur adresser quelques mots comme leur préciser qu’il n’y avait rien de personnel dans cet attentat politique... politique qu'on le veuille ou non ; il se trouve que ce public du Bataclan représentait ce soir-là une cible facile ; ce public était simplement au mauvais endroit au mauvais moment... au bon endroit au bon moment pour Salah Abdelsam et ses complices.

Mais ces mots auraient-ils apaisé à la fois leur douleur à tous et leurs doutes quant au sens à donner à cette tuerie du 13 novembre ?

Rien n'est moins sûr.

P.S.

Ce procès, long, couteux s’est adressé aux effets et non aux causes. Ce procès brille donc par l’absence de ceux que l’on peut tenir responsables des causes : l’humiliation de l’Islam, des Musulmans et des pays s’y rattachant ; puis la destruction de ces pays aux millions de morts et de déplacés par les USA et ses alliés-complices (Europe, Israël)… ; 30 années d’instrumentalisation de l’Islam…

Ici en France, tout un contexte : humiliation et mépris ; Charlie hebdo qui essentialisera semaine après semaine l’Arabe, le Musulman violeur et égorgeur ; Zemmour cinq années durant sur le service public (puis sur C-News) à vomir chaque samedi soir sur toutes nos minorités.

Nul doute : ceux qui ont commis ces tueries l’ont fait avec en tête le diagnostic suivant : il n’y a plus rien à sauver chez nous tous… nous l’Occident ; rien à sauver, et par voie de conséquence… rien à espérer pour eux-mêmes sinon la continuation du mépris à leur égard.

D’aucuns qui ne doutent de rien, ont regretté l’absence de procès politique : le procès de l’Islamisme.

Manifestement, l’Occident a très vite compris le danger d'un tel procès qui fatalement aurait été aussi et surtout le sien.