Etre au monde mais sûrement pas de Ce monde !........Quinze années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs sont réunies ici. Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités.
13 Juillet 2022
En ce qui concerne la France, dans cinq ans, il est fort possible que la nouvelle configuration politique soit la suivante :
- Marine Le Pen, le RN incarnant la nouvelle droite dite "de gouvernement"...
- L'Extrême-centre représenté par un profil de "type Edward-Philippe-Macron"(vision d'un monde sans patrie avec pour seul souci la carrière et le business)...
- Une Gauche NUPES sous domination LFI ; une gauche néanmoins hors-jeu pour les 20 prochaines années… si l’on raisonne en termes de capacités à occuper l’Élysée, Matignon et/ou à sortir majoritaire à l’Assemblée aux élections législatives.
Car et puisque...
Jamais plus les LR ne seront capables de présenter un candidat susceptible de gagner une élection présidentielle : un Chirac, un Sarkozy ; idem en ce qui concerne le PS : un Mitterrand ou un Hollande.
Jeu à trois pour les cinq prochaines années (dont une des parties symboliquement présente est déjà concrètement exclue : la Gauche).
Jeu à deux les années suivantes (sous dix ans) : alternance entre un Extrême- centre ( UMPS - au service du CAC 40 et des multinationales étrangères qui décideront seules du mode de gestion de la crise climatique, écologique et énergétique) et une droite néo-fasciste qui répond du nom de RN (Etat policier xénophobe et gaucho-phobique ; on y retrouvera la même implication en faveur du « business » auprès cette fois-ci d'un MEDEF tricolore de façade, derrière lequel se cache un CAC 40 apatride).
Ce néo-fascisme représentera une tendance générale en Europe en rapport avec la « menace » d'une immigration incontrôlable et l’accentuation de la paupérisation des classes moyennes et populaires qui feront le choix d’un Etat ultra-autoritaire pour compenser leur impuissance à échapper à la précarité car un électorat confronté à l’impuissance face aux injustices des conditions d’existence fait souvent le choix d'une politique répressive à l'excès.
Le temps travaille donc en faveur de cette droite néo-fasciste qui ne s'affichera pas comme tel bien évidemment ; d'autant plus que cela ne sera pas nécessaire car plus on agit, plus on est soutenu, moins on a besoin de dire à nom de quoi on compte agir. MLP semble l’avoir compris. Les circonstances (menace de l’immigration, insécurité, paupérisation accrue, crise environnementale de toutes sortes et ses répercussions sur les classes moyennes et populaires) viendront sans peine serrer de près, embrasser l’idéologie qui sous-tend le RN : un gouvernement de ratonnade - l'immigré, le Français issu de notre histoire coloniale, militants et activistes de gauche et syndicalistes.
La gauche sera toujours présente ; il s’agira d’une "gauche de terrain", une gauche à la Ruffin, championne du localisme (faute de mieux ?). Elle n’habitera plus les lieux symboliques du pouvoir, lieux du « non-pouvoir » occupés par des exécutants entièrement dédiés aux intérêts de ceux qui les ont "sponsorisés" : Élysée, Matignon.
Cette gauche devra craindre une répression toujours plus intransigeante - à terme… sanglante – d’un service d'ordre sur le mode "terreur" : la répression du mouvement Gilets Jaunes dès la première manifestation l'aura amplement démontré.