26 Mars 2024
Un peu de chronologie :
A la prise de ses fonctions, il y a 20 ans, Poutine demandera à ce que la Russie ré-intègre l'Europe des Nations ; ce souhait fera l'objet d'une fin de non-recevoir de la part des USA qui seuls décident en la matière ; l’U.E se contentera de « valider » ce refus.
S'ensuivront intimidations, provocations sans nombre de l'Otan aux frontières de ce qui reste de la Fédération russe... jusqu'à la prise de contrôle de l'Ukraine par les USA (plusieurs millions de dollars y seront consacrés par la CIA) en 2014 dans un coup d'Etat destiné à contrer la victoire électorale d'un candidat proche de la Russie.
10 années de bombardement du Donbass (russophone majoritairement) par Kiev - harcèlement, discrimination, stigmatisation des Russophones de cette région... - la continuation des provocations, le viol des accords de Minsk par Zelenski (pourtant élu suite à ces accords qu'il s'était engagé à respecter), très certainement à la demande des USA (indifférence de la France et de l'Allemagne pourtant garantes de ces accords), accentuation des provocations, Poutine piégé est alors contraint d'intervenir. Et le tour fut joué !
Quelques années plus tôt, Sadam Hussein en Irak (et combien d'autres ?)... fera l'objet de la même stratégie et de la même tactique avec les résultats que l'on sait : destruction de l'Irak ; des centaines de milliers de morts (embargo et bombardement); des millions d'Irakiens privés d'Etat sont alors jetés sur les routes ; création de Daesh ; nombre de réfugiés aux portes de l'Europe ; s'ensuivirent les destructions de la Syrie et de la Libye.
D'une pierre deux coups... rappelons que la cible des USA c’est aussi l’Europe (le modèle industriel allemand en particulier qui coûte cher aux USA) ; une Europe interdite d’alliance avec la Russie (en particulier dans le domaine énergétique ; nerf de la croissance) ; le but étant l‘isolement de l’Europe, sa dépendance énergétique dont les USA souhaitent contrôler le niveau.
Tout le monde aura compris que les USA ne veulent pas partager le monde. Jamais ! Or, la Chine risque d'être capable de l'y contraindre ; la dernière puissance "en capacité" depuis la mise sur la touche du Moyen-Orient, de l 'U.E (sans volonté propre) et de la Russie ; la voie est maintenant libre : la Chine sera la grande affaire des USA dans les décennies à venir.
En attendant…
Médias et classe politique : ce qui les condamne tous c’est le fait qu'ils ne reconnaissent aucun droit à la Russie de défendre ses intérêts car ils ne lui reconnaissent aucun intérêt légitime ; ce qui les discrédite c'est leur refus de placer les USA, en particulier de ces trente dernières années, au centre de la problématique mondiale.
Or, plus il y aura de Russie, d’Inde et de Chine (Hélas, l’Afrique pillée, humiliée n’est pas près de jouer un rôle majeur dans le concert des nations)… moins il y aura de USA dans le monde.
En conclusion, nous payons très cher, en Europe, l’absence de chefs d’Etat et de gouvernement d’envergure mondiale non carriéristes, non cooptés par les USA et la finance... conscients et soucieux de défendre les intérêts propres au Continent européen, et ce depuis 20 ans...
Depuis sa création sans doute si l'on en croit les historiens et historiennes du non-consensus.