Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Près de 20 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs ; durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous ! Pour tout contact : uleski@yahoo.fr
8 Septembre 2019

... ou quand "l'amour c'est la beauté du monde" (1) dans toute sa laideur : trahison, meurtre, manipulation et lynchage.
Le corps d'une femme retrouvé étranglée dans un terrain vague ; un locataire Monsieur Hire, tellement différent qu'il en devient d'abord énigmatique, puis antipathique, bientôt franchement indésirable et maintenant coupable de meurtre ( l'Etranger de Albert Camus n'est pas loin avec ce personnage maintenant archétypal de Meursault, condamné à mort pour ne pas avoir pleuré à l'enterrement de sa mère).
C'en est assez, c'en est de trop ! C'est la panique dans tout un quartier qui bascule alors dans une chasse à l'homme, homme- bouc-émissaire, plutôt réussie puisque l'homme, ou bien plutôt la bête est tuée.

"Panique", sorti en 1946, adapté d'un roman de Georges Simenon ( une fois de plus !) d'une grande modernité dans sa réalisation et son traitement en "post-production" - notamment sur le plan sonore -, c'est aussi, et c'est surtout et encore un autre film qui permet de découvrir ou de re-découvrir le niveau d'excellence du cinéma français des années 30 et 40 ainsi que ceux qui l'ont servi : producteurs, scénaristes, dialoguistes, metteurs en scène et acteurs - ici, Michel Simon, un des plus grands... sinon, le plus grand de sa génération.
1 - Chanson-titre qui ouvre et clôt le film.
Pour prolonger : Cinéma, cinéma de film en film de salle en salle