Depardieu : maître et esclaves

A l'endroit de ceux et de celles qui n'ont qu'un souci, qu'un désir : que tous  les Depardieu de ce monde soient  innocentés à jamais :

A propos de toutes ces femmes qui n’ont pas assez de mots pour soutenir les hommes accusés d’agression sexuelle ou de crime tel que  le viol, pour qu’elles leur soient à ce point aussi fidèles… on n’ose imaginer ce qu’elles leur doivent à tous ces prédateurs sans considération aucune à l’endroit de leurs victimes et de leur souffrance…

Il est vrai qu’il y a des femmes qui ont oublié leur viol pour en avoir tiré à titre de consolation et de compensation une situation assimilée à une réussite professionnelle, même relative, même modeste ; situation que pourraient sans doute leur envier celles qui n’ont rien pu oublier.

***

Après l’intervention de l’actrice Anny Duperey (74 ans) au sujet des accusations de Judith Godrèche (50 ans) à l’encontre des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, à propos des silences obstinés d’une Deneuve, d’une Huppert, d’une Adjani qui n’ont pas un mot en faveur de leurs consoeurs qui se sont décidées à parler… c’est toute une génération de femmes qui se trouve aujourd’hui dans l’embarras, comme en difficulté : d’où la réaction des unes et le silence des autres.

Génération de femmes… de celles qui ont oublié leur viol ; celles qui n’ont rien oublié et qui n’en ont jamais parlé ; celles qui ont regardé leurs consoeurs être physiquement et psychiquement malmenées, agressées, détruites (comme autant de concurrentes en moins) par une industrie du cinéma composée de prédateurs sans retenue ; celles qui auraient souhaité dénoncer leur viol ; celles qui regrettent de ne pas l’avoir fait ; celles qui ne s’en sont même pas aperçues ; celles qui, bon an mal an, ont survécu dans des carrières et des rôles certes modestes mais pour lesquelles « c’était toujours ça de pris » ; et puis les autres… celles qui y ont triomphé dans cette industrie d’autant plus qu’elles ont su très vite, d’instinct, qu’un refus n’était pas de mise ; celles - les mêmes - qui doivent tout aux hommes – agents, producteurs, réalisateurs - qui contrôlent, font et défont les carrières.

Nous les hommes, nous tous savons, en particulier à propos de la génération Duperey, qu’il n’y a pas mieux qu’une femme pour cracher au visage d’une autre femme ; pour preuve, s’il en fallait une, le fait que Duperey soit soutenue sur les réseaux sociaux, dans une écrasante majorité, dans un premier temps par des femmes et dans un second... des femmes d’un certain âge et d’ un âge certain.

***

Votre haine de Metoo, du féminisme et de toutes celles qui refusent le viol, est bien à l'origine de votre désir irrépressible de voir tous les "People...prédateurs sexuels" continuer de jouir d'une impunité quasi totale.

Votre détermination est telle que.. pour un peu, on en viendrait à croire que vous seriez tout à fait disposés à sacrifier vos propres enfants et compagnes, de les jeter en pâture à tous ces prédateurs au nom de cette haine qui vous habite :  haine de la femme en dernière analyse ( quant au soutien féminin pour ces délinquants et criminels sexuels : haine des femmes qui n'ont pas voulu oublier leur viol; détestation de leur courage) ; véritable pathologie.

Aussi, interrogez-vous, il est grand temps !

***

Nombre de signataires de la tribune en soutien à Depardieu publiée sur le Figaro et rédigée par un dénommé Yannis Ezziadi lié au mensuel Causeur, porte-parole de l’extrême droite israélienne et soutien de Netanyahu,  ont enfin compris à quoi et à qui ils avaient affaire ; leur volte-face est plus que salutaire car l'on a bien failli désespérer d'eux tous ; des femmes en particulier.

Rappelons que la dite "présomption d’innocence" n’a rien à voir le fait d’être a priori innocent ; cette présomption permet simplement de rappeler que seul un procès équitable fait de vous un coupable.

***

Contre toute attente, Macron apporte un soutien à Depardieu… un Depardieu mis en examen pour viols et diverses agressions sexuelles ; il aura ses mots : « Acteur de génie, Depardieu rend fière la France ».

Jamais Macron ne vous donnera ce que vous attendez de lui ; jamais Macron ne vous donnera ce que vous êtes en droit d’attendre de l’homme et/ou de sa fonction.

Il a été et demeure un enfant-roi, maintenant adulte ; il n’y  a pas deux mots pour qualifier cet individu ;  un seul s’impose…

La question maintenant est la suivante : comment un pays comme la France a-t-elle pu après Sarkozy, le  (P)président sans doute le plus corrompu de la 5è République ; puis un François Hollande, un p(P)résident pour rien… comment a-t-elle pu mériter un Macron ?  Comment en est-elle arrivée là ?…

Il est vraiment temps de répondre à cette question avec lucidité et courage.

***

Il faut continuer de dénoncer les agressions et les crimes commis, ceux qui se conduisent comme des porcs avec les femmes.

Ne céder sur rien ; si vous reculez, vous perdrez tout.

Voyez ce panel C-News… voyez ce qui vous attend, si vous renoncez : une complaisance inouïe à l’endroit des « People » et des Puissants. A genoux ils sont tous, comme fascinés, intimidés et lâches face à ceux qui peuvent tout se permettre.

Courage  ! Continuez à dénoncer cette complaisance et cette lâcheté !

***

Harcèlement, viols…

A propos de ce Depardieu (votre Depardieu à tous !), tous les témoignages convergent (Sophie Marceau…) comme la main que l’on glisse entre les cuisses de la maquilleuse au vu et au su de tous qui ne pipent mot.

Lâcheté, précarité des conditions… il y a bien quelque chose de pourri dans ce milieu : celui du cinéma.

Aussi, pauvre Julie Depardieu...

Sur C-NEWS, elle  s’étonne que l’on puisse accuser son père de viol et d’agression sexuelle et vient demander à toutes celles qui ont subi, qui une agression, qui un viol… de se taire.

Il est vrai qu'il n'y a pas mieux qu'une femme pour cracher au visage d'une autre femme ; en particulier... sur l'agression, le crime commis dont elle a pu être la victime : chantage sexuel, gestes déplacés, viols...

L’épouse dont le mari Dino Scala ( dit « le violeur de la Sambre) a été condamné en 2023 pour le viols de plus de 50 femmes sur une période de 20 ans, s’est elle aussi étonnée (ainsi que ses enfants sans aucun doute) qu’il ait pu commettre de tels crimes…

***

Il faut « assainir» la France de tous les Depardieu et des Benoît Jacquot ;  assainir les écuries putrescentes du cinéma*, en commençant par les producteurs et les réalisateurs, véritables prédateurs sans merci ni scrupules.

Etant donné la qualité du cinéma français de ces 40 dernières années, on peut légitimement se demander si la seule motivation des uns et des autres n'est pas d'ordre "pécuniaire et sexuel " : s’en mettre plein les poches et plein la braguette.

Des producteurs, des réalisateurs, des acteurs... combien font ce métier que pour abuser, contraindre !

Dépendantes psychologiquement et matériellement… le métier d'actrice (particulièrement... les raisons et motivations de cet engagement) expose ces femmes plus que toutes les autres.

En attendant, il faut continuer de parler, de dénoncer ! En finir avec cette souffrance qui est tue. A charge pour nous de soutenir toutes celles qui témoignent - en premier lieu les actrices établies - les Adjani, Deneuve, Huppert… et combien d’autres ! - qui jusqu’à présent se sont montrées bien timides dans leur soutien en faveur de leurs consoeurs ;  le fait que toutes doivent leur carrière aux hommes ne saurait être considéré comme une excuse.

* Ainsi que tous les lieux privilégiés des prédateurs sexuels : médias, politique, sport, Education nationale, services sociaux.

***

Producteurs, metteurs en scène, distributeurs… toute cette industrie est dominé par les hommes. Aussi, toutes doivent leur carrière à ces derniers ; d’où le silence des Adjani, des Huppert, des Deneuve (et des directrices de casting ?)…

Les femmes sont d’autant plus vulnérables que vouloir être actrice (ou acteur), peut être considéré comme une sorte de "maladie" - être une autre une fois, dix fois, cent fois... incarnée puis désincarnée... à chaque rôle en attendant le prochain ; une "maladie" qui se soigne que d’une seule manière : en étant actrice… qui plus est… en activité.

Dans le cas contraire, on se retrouve alors dans la situation d’un « malade » privé de soin ; sort enviable par aucun patient. On en conviendra.

Pour autant… ne jamais renoncer à témoigner et à dénoncer.