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Le meilleur de Serge ULESKI : société, politique, art et culture

Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Près de 20 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs ; durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous ! Pour tout contact : uleski@yahoo.fr

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Il était une fois Paul Melun

 

 

 

 

 

 

Paul Melun – à ne pas confondre avec la commune du même nom de Seine et Marne, département de l’Ile de France - qui a élu domicile dans le département des Deux-Sèvres,  toujours prompt à se vanter de connaître la France, la vraie, "la rurale" (les quartiers populaires n'ont plus qu'à bien se tenir car ils ne seraient ni populaires ni français sans doute) - complexe de supériorité compensatoire d’un complexe d’infériorité mal géré propre aux provinciaux ? - Paul Melun, mediacrate nouveau venu... c’est contre toute cohérence à la fois de l’extrême droite, du centrisme, du souverainisme, du monarchisme… le tout mâtiné de social-démocratie : autant dire un pot-pourri... les catégories politiques sens dessus-dessous.

Dans une ouverture d’esprit qui permet de trouver une pitance auprès de bon nombre de râteliers, Melun tente de brasser large, vent inclus, en maître-nageur d'eaux peu profondes néanmoins. Intarissable à propos du slogan « Libérons la gauche !» (de quoi se mêle-t-il enfin !), et alors qu’il est surtout question de « débarrasser la gauche de son aile gauche », autant dire d’encourager « une gauche de droite », âgé de 30 ans, un physique engageant mais sans aspérité, porteur de la promesse d’un individu policé d’autant plus qu’il n’a ni un caractère ni une personnalité à même de créer quelques remous et vagues (sans doute craint-il le mal de mer), pour Paul Melun qui n’a, soit dit en passant, aucune compétence reconnue comme tant d’autres anciens élèves de Sciences Po, « Etre ou ne pas être » ne semble pas représenter un questionnement qui s’imposerait à lui… puisque… manifestement, il a choisi la non-existence…

S’il n’a rien à dire mais tellement mieux en le disant… Melun est de tous les médias comme d’autres de tous les partis… CNEWS et Europe1 en particulier, le Figaro, France-Info, Arte chez « 28minutes » présentée par une Elisabeth Quin et un Renaud Dély sans courage ni expertise ; on notera au passage que ce Melun a autant d'analyses à proposer qu'il y a de chèques à encaisser dans chacune des soupes médiatiques dans lesquelles il s'invite (s'incruste ?) en toute discrétion il est vrai, mezzo-voce… inaudible dans les faits sans un bon dispositif auditif...

Bolloré Oblige ! On l’aura compris : pourfendeur de LFI (au moins sait-il qui il faut contenter quand on veut manger à sa faim), vent debout contre les mouvements féministes, woke et les activistes écologistes, capable à tout moment de justifier le massacre de masse des Gazaouis au nom d’un « Israël a le droit de se défendre » - et alors que tout homme libre et honnête se doit de rappeler que cet Etat dirigé par de véritables gangsters du droit et de la morale n’a qu’un droit et qu’un devoir : respecter le droit international et le droit à l’autodétermination des Peuples et des êtres humains -, inquiet à propos de ce qu’il croit avoir identifié comme périls imminents, à savoir l’Islamiste et un "Grand remplacement" de population (mais alors… Paul Melun combien d’enfants ?), disposé à envisager une Marine le Pen à l'Elysée qui n'a elle aussi aucune compétence reconnue, cochant toutes les cases donc, Melun court les médias comme d’autres le cachet. De son propre aveu, il passe en moyenne huit heures par semaine sur les plateaux-télé, à l’aise aux côtés de « la bande à Pascal Praud » laquelle a deux révulsions : les Musulmans et la France Insoumise ; et deux  passions dévorantes pour la maltraitance humaine : Israël et le RN ainsi que la police qui plébiscite ce parti… 

A l’aise en tout lieu, serein, aux côtés des uns et des autres… chez les salauds aussi donc… lisse, passe-partout (les clients des chambres de nos hôtels de luxe feraient bien de s’en méfier), jamais un mot plus haut que l’autre, ce Paul Melun n’a pas de CV digne de ce nom et pour cause : il n’a jamais travaillé ; et toujours pas ; oisif, bien en peine celui qui sera capable de nous informer quant à ses moyens d’existence en dehors de ses prestations télévisés.

La vente de ses livres ? C'te bonne blague !

Rappelons ce qui suit : quiconque refuse l’expérience du travail - contraintes, subordination, assujettissement, épanouissement personnel, grandeur, servitude et misère -, se condamne à un confort qui repose sur un évitement, à terme, dégradant et mortifère, fruit d’une dépendance qui n’implique aucun choix d’ordre existentiel ; la soumission est alors inévitable ; une seule question :  quel ordre servir ? La réponse : cet ordre qui vous permet de prospérer sans travailler.

Content de lui, n’aspirant à rien d’autre qu’à le demeurer, les Paul Melun sont à la France de Montesquieu, de Diderot, de Hugo, de Jaurès, de Bernanos, de Jean Moulin et d’Aimé Césaire… ce que les pompom-girls sont à la danse moderne et contemporaine ; une fricassée de paire de fesses en jupe courte à la seule vue de laquelle une audience de voyeurs devra se consoler même si un kit-main-libre est fourni à l’entrée de ce Barnum...

Pariez que ça va gicler ! 

Pour sûr, à ce Paul Melun, si jeune qu’il soit, on peut déjà affirmer qu’on ne lui devra jamais rien pour ne nous avoir rien laissé n’ayant rien à offrir faute d’avoir vécu quoi que ce soit du fin fond de sa région thouarsaise ; seule garantie d’une omniprésence médiatique il est vrai car, nul ne peut "faire son trou" excepté dans le cadre du plus petit dénominateur commun à tous les autres ; un nombre à la fois multiple de chacun de ces individus et de leurs fractions ontologiques : propriétés de leur être au monde à tous...

Comprendra qui pourra.

Dans les années à  venir, nul doute, Paul Melun  sera de toutes les opportunités ; figure archétypale… il est la raison pour laquelle n’importe qui peut prétendre à tout ce à quoi l’on peut aspirer dans le cadre d’une ambition aussi démesurée qu’irréaliste…  d’un Bardella de 27 ans Premier ministre à un Attal de 34 ans Président de la République avec l'assentiment des médias et d'une opinion publique lobotomisée.

 

          Face à tout ce petit monde, on se doit de confesser ceci en toute honnêteté : quelque part, on est comme épatés par une époque  -certes encore en devenir en ce qui concerne les conséquences  dramatiques qui ne manqueront pas de nous frapper - qui affiche sans complexe une telle nécessité de médiocrité et de prétention… d'une intensité comparable à un impératif catégorique absolu...  

Sans doute la France de Montesquieu et d’Aimé Césaire mourra-t-elle de cet impératif incarné par tout ce personnel porteur d’ambitions qui les concernent seuls. Mais alors, s’en remettre à l’U.E…entité supra-nationale qui serait porteuse d’un projet civilisationnel d’excellence intellectuelle et morale et de réconciliation avec le monde ? Mais celle-ci n’aura qu’un souhait, n’en doutez pas : que la France sombre corps et biens une bonne fois pour toutes et avec elle,  une Europe cadenassée sans perspective et sans projet.

Les Paul Melun y auront largement contribué. Et vous savez quoi ? A leur insu, subrepticement… sans jamais soupçonner la responsabilité qui est la leur.

 

 

 

 

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