LFI, Ruffin et les Minorités dans les médias

Traité élémentaire d'une gestion efficace d'un environnement médiatique d'une très grande hostilité à l'endroit de LFI :

Il faut préparer soigneusement toute intervention dans les médias d'autant plus que les sujets qui seront abordés peuvent être identifiés sans difficulté; les questions collant le plus souvent à l'actualité.de France culture aux médias Bolloré, une seule raison de faire face à leurs salariés : questionner leurs questions avant d'y répondre. Remettre en question la nature de leurs questions, ses sous-entendus, doit être une préoccupation car c'est la leur : la formulation de questions qui n'en sont pas puisqu'il s'agit invariablement de l'extériorisation d'une ligne éditoriale hostile.
 

Admettre en toute lucidité que les médias n'ont pas pour salariés des journalistes (on en compte en France qu'une poignée), mais des individus qui n'ont qu'un souci : ce qui sécurise leur emploi et ce qui le fragilise - leur carrière et leur standing - car il faut que rien ne change. Or, LFI incarne l'instabilité et l'insécurité; la petite bourgeoisie au service de la Grande ne le pardonne pas.
 

Seul le centre gauche et le centre droit sont considérés par le personnel des médias dignes de légitimité (à l'exception du groupe Bolloré qui soutient le RN) : CGlucksmann (pour la caution philosémite) et un « E. Philippe » mâtinés d'autoritarisme sur la sécurité et l'immigration. Tous ceux qui se situent en dehors de ce spectre ne sont aux yeux des médias qu'une anomalie, voire une aberration. une sorte de maladie du corps social : en particulier LFI plus que le RN.

***

Si pour d'aucun... le fait de s'en prendre à LFI permet de cacher sa détestation de l'Arabe, du Musulman, de l'Africain titulaire d'une carte d'identité française qui ne veut pas « se tenir » et dont il n'est plus possible d'organiser l'invisibilité, ce dégoût du personnel médiatique quasi-unanime pour LFI que l'on peut lire sur leur visage à tous, de France-Info à BFM en passant par France Culture, a une cause : LFI est leur mauvaise conscience à tous... cette conscience auquelle ils doivent se soustraire, dont ils doivent comme s'exfiltrer, sur nombre de sujets pour ne pas fragiliser leur emploi et leur carrière.

La dénonciation du massacre de masse des Gazaouis aura été la goutte de trop puisque tout ce personnel médiatique n'a pas pu la faire sienne cette dénonciation : il leur a fallu justifier ce massacre mois après mois au nom du droit... à propos d'un Etat hors-la-loi depuis 1967-ironie aussi infâmante qu'humiliante.
 

Certes, le dégoût propre à C-News à chaque fois qu'il est question de LFI, n'a rien de comparable à celui des médias précédemment cités - dégoût à son paroxysme chez tout le personnel de ce média; LFI et Gaza sont une aubaine supplémentaire pour un procès en antisémitisme et en islamo-gauchisme; un C-NEWS soutien aux militants d'une communauté malade d'Israël : Israël, leur béquille à tous... recalés qu'ils sont de l'excellence juive EUROPEENNE des derniers siècles.   

***   

D'aucuns sont choqués ( ou feignent ?) du fait que LFI soit exclue du champ républicain - dans les faits il s'agit du « champ gouvernemental ».
Or, refuser de regarder en face la raison pour laquelle LFI en est exclue par les partis Renaissance, LR et les médias de la domination - raison qui n'a rien à voir avec le fait d'être ou de ne pas être « républicain » - c'est faire preuve d'absence de courage car une seule raison est sous-jacente à cette exclusion ; cette raison nul ne peut l'ignorer : ne pas exclure LFI mettrait la majorité de la classe politique en conflit direct avec le lobby israélien qui sévit en France - à savoir CRIF, LICRA UEJF... leurs médias communautaires et CNEWS en soutien - puisque seule LFI a su qualifier la nature de l'intervention israélienne à Gaza pour ce qu'elle est au regard du droit et de la morale : oui ! la morale ! Ce qu'il n'est pas permis d'infliger à des êtres humains ; ce que ce lobby jamais ne pardonnera à LFI.

Nul doute que l'histoire politique de notre pays ne manquera pas de saluer cette exception que représente La France Insoumise quand le moment sera venu de rendre compte des partis qui auront soutenu l'intervention israélienne à Gaza dans sa nature criminelle comme dans ses conséquences dévastatrices; partis terrifiés à l'idée de devoir affronter ce lobby entièrement dédié aux intérêts israéliens ; son seul et véritable souci.

Si l'on ne dit pas les choses, on ne les changera pas ; il est donc question de courage; si l'on en est dépourvu, mieux vaut alors se taire ; ce qui est l'attitude la plus digne car, à faire l'âne - à feindre de ne pas comprendre la raison du bannissement de LFI - l'on finit inévitablement bourricot ; ce dont tout lobby ne manquera de se féliciter : en effet, ni lâcheté ni la bêtise ne permettent d'indisposer qui que ce soit... excepté la décence et l'idée même de justice des conditions d'existence des êtres humains. Mais ça, c'est une autre affaire... n'est-ce pas ?

***

La classe politico-médiatique de droite et d'extrême droite reprochent sans relâche à LFI de « draguer » (expression employée par le magazine Causeur et Le Figaro entre autres) les Français issus de notre histoire coloniales - Français musulmans en particulier -, et ce afin de recueillir leur vote. Or, tous les partis pratiquent ce qu'il est convenu d'appeler « un ciblage électoral » et ce depuis toujours (les vieux, les jeunes, les classes populaires, les citadins, les ruraux, les diplômés du supérieur etc... ), aussi, en quoi cet électorat musulman et autres électorats racisés, seraient indignes d'être convoités ? En quoi cet électorat serait infréquentable ? Doit-on alors l'interdire d'élections ?

Il serait temps que LFI mette face à leur responsabilité ces Droite et leurs médias face à l'implication des reproches et autres procès d'intention qui lui sont adressés : que les Droite s'expliquent au sujet de l'indignité qui frapperait certains électorats qui seraient alors interdits de « ciblage» ! Il faut exiger des réponses de toutes ces Droite.

***

Une des leçons des Législatives 2024 est la suivante : le RN qui n'est que l'agence de communication d'un FN en campagne est tout simplement parvenu à faire oublier qui et ce il est... pour l'avoir toujours été, à savoir "cripto-fasciste" ; alors que La France Insoumise n'a pas su éviter que le RN et les médias réussissent à faire en sorte qu'elle soit aux yeux de l'électorat - à l'heure du massacre de masse des Gazaouis et de sa dénonciation - pour, en revanche, ne l'avoir jamais été - à savoir : "antisémite".

Ironie suprême.   

***

Législatives 2024 : le RN-FN... est venu menacer notre société ; il est venu, il reviendra. Si ce parti ne sera jamais une option pour la France de Montesquieu, de Diderot, Victor Hugo, Jean Jaurès, Bernanos, Jean Moulin et d'Aimé Césaire, pour autant... la gauche dite de rupture - LFI - ne pourra en aucun cas faire l'économie de s'atteler à proposer, à partir d'une nouvelle grille d'analyse, des solutions à propos des nouveaux défis que pose l'immigration ; or, on ne trouve toujours pas de projet d'ordre politique, économique, social et culturel ; un «laisser-faire » est cultivé; ce qui coûtera à cette gauche toute possibilité d'avenir au plus haut niveau : ni Matignon ni l'Elysée... pas de majorité à l'Assemblée ; de même en ce qui concerne les nouvelles formes d'insécurité dont le médias de Bolloré, courroie de transmission médiatique du RN... font chaque jour des choux gras.

Sur ces deux sujets, cette gauche de rupture doit s'afficher «Force de  propositions ». Les défaites sont tout aussi éphémères que les victoires ; celle du RN-FN aussi. Quant à la social-démocratie, elle n'a manifestement toujours pas compris qu'elle doit être tenue responsable d'un RN à onze millions de voix pour s'être couchée devant le néo-capitalisme ainsi que devant une U.E instrument de ce néo-capitalisme.

N'ayons aucun doute : le plus dur sur un plan conceptuel, politique et moral fait face à cette gauche de rupture. Aucune difficulté ne lui sera épargnée. 

*** 

Face aux salariés des médias, que les Elus de LFI disent la vérité sans retenue !  C'est ce que tous ces médias, son personnel, redoutent le plus : le courage de la vérité ; car ils ne peuvent pas s'offrir ni cette vérité ni ce courage ; leur carrière l'interdit.

LFI doit avoir compris que c'est là qu'est sa force : le fait que la vérité n'est pas un danger pour eux tous car leur "patron" sont leurs électeurs et leurs électeurs ont voté pour que la vérité soit dite - dans le cas contraire leur vote n'a plus de sens et le mandat des Elus non plus.

Oui, la vérité ! Celle d'une gauche anti-raciste, anticolonialiste et anti-impérialiste qui place la justice des conditions d'existence des êtres humains au centre de son engagement ; d'autant plus que la chance de cette gauche d'occuper l'Elysée et Matignon peut être considérée en toute lucide comme quasiment nulle - l'Electorat LFI a largement intégré cette lucidité. 
 

*** 

Ruffin commet trois erreurs dans son attaque contre LFI :

- Il laisse entendre que le crime de Crépol (le RN et les médias Bolloré évoque un "racisme anti-blanc") est un crime raciste; ce que la justice n'a pas retenu...

- De cette erreur, Ruffin semble en déduire que LFI soutient le racisme anti-blanc et condamne exclusivement le raciste anti-arabe.

                                           Dernière erreur :

- Ruffin oublie que ce n'est pas les partis politiques qui choisissent leur électorat mais les électeurs qui choisissent le parti pour lequel ils souhaitent voter.
 

Par conséquent... Ruffin ferait bien de s'atteler à comprendre pourquoi,
quand elle vote... la majorité des classes populaires blanches (et alors qu'elle s'abstient le plus souvent)... choisit l'extrême droite et non la gauche depuis plus de trente ans ; ce n'est sûrement pas parce que les Arabes et les Musulmans votent à gauche quand ils votent... et alors qu'ils s'abstiennent dans une écrasante majorité.

La réponse n'est sûrement pas à chercher chez LFI... mais bien plutôt chez cette fausse gauche nommée « social-démocratie » qui a livré des millions de nos compatriotes à une mondialisation sans morale, dévastant des régions entières (Le Nord et l'Est de la France prioritairement) et à un néo-capitalisme qui a mis à terre les services publics : l'hôpital en particulier.

_____________

A propos des « minorités racisés » qui acceptent d'intervenir dans les médias d'Etat et du CAC40.

Force est de constater que les prestations de ces minorités sont celles de partenaires; en boxe, cela porte un nom : "sparring partner" : leur présence n'a qu'une utilité : permettre à leurs détracteurs de déployer ce qui s'avère n'être que de la propagande avec instance et acharnement; c'est bien en cela que les termes de « punching-ball » et de « sparring partner » sont appropriés car plus ces minorités s'opposent plus elles servent leurs contradicteurs dans un rapport le plus souvent ultra-défavorable : à 5 contre 1.
 

Accepter dans le cadre d'une prestation contractuelle rémunérée de monter sur le « ring » dans ces conditions, c'est entretenir le soupçon suivant : inauthenticité de l'engagement affiché d'autant plus que l'argent a bien une odeur; or, celle des médias en question devrait interdire tout encaissement.
Aussi, tous seraient bien avisés de ne se reconnaître qu'un devoir : non pas se rapprocher de médias qui n'ont aucune considération pour un engagement résolument anti-raciste, anti- colonialiste, anti-impérialiste et anti-nationaliste mais bien plutôt de « fréquenter » des canaux d'information qui contribuent à donner des forces à tous ceux qui ont besoin d'être soutenus dans leur combat quotidien.