3 Septembre 2019
Vous ne voulez pas mourir trop tôt ?
Engagez-vous dans l'armée !
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Suite à l'article de Jean-Yves Nau de Slate.fr
A propos du taux de mortalité chez les militaires qui est de loin inférieur à celui des populations civiles, qui peut ignorer qu’un des buts de toute guerre, c’est de tester de nouveaux armements ?
Quand l’occasion tarde à venir, eh bien, on la crée.
Paradoxe suprême : plus l'armement est sophistiqué, plus ce sont les populations civiles qui trinquent ; on n'en a jamais autant massacrées depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Aujourd'hui, les soldats ne veulent plus mourir, semble-t-il. Dans certains conflits, on échange même ces soldats contre des civils qu’on abandonne aux mains de leurs tortionnaires : c’était en Bosnie.
Force est de reconnaître qu’un soldat, ça coûte cher : il faut le nourrir, l’habiller, le loger. Pensez à sa formation, à son entraînement... armes, bagages et matériel high-tech !
Ne nous y trompons pas : l‘armée est dirigée aussi par des gestionnaires qui sont quotidiennement évalués sur leur capacité à obtenir le résultat qu’on attend d’eux mais... avec un minimum de pertes en hommes et en matériel. Les civils, eux, se comptent en milliards, et ils ne coûtent rien : pas d’investissement, pas de matériel high-tech.
Le jour où l’on s’est autorisé à bombarder les populations des villes, des tonnes de bombes sur des milliers de civils - avant-hier le Vietnam, hier l’Irak, aujourd’hui la Palestine -, ce jour-là, on nous a fait savoir qu’un soldat n’avait pas de prix et qu’un civil ne valait rien.
Aussi... pour un peu, et sans qu'on nous y pousse, on en viendrait bien à penser : "Puisque leur armement ne nous protège plus, nous les civils... exigeons qu'ils nous le rendent cet argent, notre argent ! Argent parti en cendres d’hommes, de femmes et d’enfants !"
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Pour prolonger, cliquez : D Day, la grande gueule ouverte de l'enfer