Israël, France, Gaza, cause palestinienne : quand trop c'est trop !

Michèle Sibony, présidente de la trop discrète Union des Juifs Français pour la PAIX (UJFP), à propos du massacre des Gazaouis par l'Etat israélien et un Occident puissance coloniale historique... qui n'en jamais assez avec les massacres de populations par milliers, par millions ; c'est Israël qui poursuit son oeuvre depuis 1948 ; en cela, ce Etat hors-la-loi appartient bien à cet Occident-là avec son Judaïsme accolé au Christianisme ( et vice versa... tous deux soudés par l'Ancien testament) ; tous deux frères jumeaux au sein d'une culture du génocide : trucider, détruire, dominer.

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Parmi les 34 000 et plus... victimes des bombardements de l’Etat israélien… sans compter tous les corps qui gisent sous les gravats… il est mentionné 2/3 de civils dont près de 15 000 enfants.  

Rapporté à la population française, il s'agit de 900 000 morts.

Mais alors, où sont les morts du Hamas, ciblés comme tels ?

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« Volez, exploitez, humiliez un être humain… décennie après décennie… signifiez-lui qu’il n’a droit à rien, ni considération ni dignité… puis, sans préavis, accordez-lui pour un temps, ne serait-ce qu’un millième de la dignité auquelle il doit pouvoir prétendre, et vous ferez de cet être déshumanisé l’être humain le moins malheureux de la terre ; il enviera alors le sort qui le sien car il se souviendra que c'est de son état de non-être qu'est venu le soulagement.

Tous les salauds reconnaissent cette évidence et en abusent en toute impunité. »  

                                                               S.ULESKI

          Se reposer, capitaliser, compter sur la résignation de ceux dont on nie l'humanité, ceux dont on vole les vies - celles des Palestiniens en l'occurrence - pour mieux disqualifier et diaboliser ceux qui refusent cette déshumanisation et cette résignation… puis, d'une pierre deux coups... faire le procès de ceux qui soutiennent la cause palestinienne au nom dans un premier temps… des valeurs d’un certain Occident - universalisme, compassion, auto-détermination et inviolabilité de la personne humaine -, et dans un second… au nom d’une gauche qui a placé au cœur de son engagement l'anti-nationalisme, l’anti-impérialisme, l’anti-colonialisme et l’anti-racisme et qui n'a pas en s'en excuser...

Compter seules sur cette résignation et la force des armes pour l’imposer… faire preuve d’un tel cynisme de la pire espèce qui déshonore ceux qui s'y vautrent sans retenue, ceux qui s’y complaisent, ceux qui s’en repaissent sous prétexte qu'ils ne connaissent ni la culpabilité ni la honte, dépourvus qu’ils sont de sur-moi...

Tout ça ne peut avoir qu'un temps quand trop c’est vraiment trop et qu’il en va maintenant de notre propre honneur face à l’histoire et face à l’obligation de défendre  nos valeurs et de rappeler sans nous en excuser que nous sommes tous intouchables…

Aussi, il semblerait qu'un grand nombre d'entre vous soit maintenant dans l’incapacité de dis-simuler quoi que ce soit… et par ricochet, nous tous de ne plus pouvoir trouver l’excuse de ne pas avoir compris ce qu’il y avait à comprendre maintenant que vous êtes tout nus.

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Certes, pour vous, autour de vous, à vos côtés se tiennent les médias et la quasi-totalité de la classe politique ( lâches de terreur)… mais ne vous faites aucune illusion : plus personne ne descendra dans la rue sinon pour rappeler par le truchement de la défense de la cause palestinienne que la France, celle de Victor Hugo, d’un Jean Jaurès, de Bergson, de Jean Moulin, de Marc Bloch, de Jankélévitch, de Claude Lévi-Strauss, Aimé Césaire et de Bernanos et l’Europe d’un Levinas, d’un George Steiner… ne sauraient en aucun cas être assimilés, associés, amalgamés à ce déshonneur dans lequel un cynisme d’un anti-humanisme de forcenés maintenant éculé pour en avoir abusé sans relâche, vous a plongés dans votre soutien inconditionnel à un Etat étranger nommé Israël et à sa politique, ainsi que la terreur que vous faites régner sur quiconque remet en cause vos agissements d’une perversité peu commune…

Votre recours au chantage émotionnel à propos de tous ces corps privés de sépulture dont vous insultez la mémoire à chaque fois que vous les évoquez ; tous ces corps et de leur poids face à l’histoire dont vous vous servez sans honte pour mieux ruiner les vies de vos détracteurs et écraser tout argument de morale et de justice des conditions d’existence des êtres humains...  

En faisant de nos compatriotes juifs français des Israéliens - ce que l'on ne vous pardonnera jamais ! -, génération après génération, en vous les appropriant, en vous les accaparant - véritable prise d'otages -...  sans leur laisser d'autre choix, vous vous êtes alors refusé, ipso facto,  à endosser le rôle (la tâche, l'ambition, le devoir) qui aurait pu et du être le vôtre :  vous rapprocher de nos compatriotes issus de la culture arabo-musulmane, de leurs affects à propos de leurs "frères de Palestine" en ayant la lucidité et le courage de leur proposer, à propos du martyre palestinien (encore aurait-il fallu que vous vous décidiez à le reconnaître comme tel) une juste critique, voire condamnation dans certain cas, de la politique d'un Etat qui, depuis 1967, viole toutes les lois internationales ; plus grave encore, un Etat qui exerce sur la personne humaine, palestinienne en l'occurrence, une entreprise de déshumanisation sans précédent depuis la fin de Seconde guerre mondiale dans le cadre d'une organisation de la société israélienne qui, manifestement, ne connaît aucune culpabilité ni honte. 

             Pour cette raison, vous réalisez… vous comprendrez bien… que l’on vous a assez entendus : « On vous a compris ! »

Aussi, sachez que de nous vous ne devez… PLUS… RIEN… ATTENDRE. Tous les comptes sont soldés ; on ne vous doit plus rien.

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L'État d'Israël contre les Juifs

Sylvain Cypel

Imagine-t-on en France une loi qui établirait deux catégories de citoyens : par exemple, les " Français de souche " et les autres, qui ne bénéficieraient pas de droits égaux ? Une loi ségrégationniste de ce type, le Parlement israélien l'a votée en 2018, au bénéfice des seuls citoyens juifs.

Comment s'étonner que, de Trump à l'Indien Modi, du Hongrois Orbán au Brésilien Bolsonaro, les nouveaux dirigeants dits " illibéraux ", dont certains cultivent leurs franges antisémites, plébiscitent désormais Israël ? Ce qui les fascine, c'est la capacité de cet État à imposer sa politique " identitaire ", à multiplier les lois antidémocratiques, à faire taire les critiques et à promouvoir un modèle où la " guerre au terrorisme ", la xénophobie et l'islamophobie assumées jouissent d'un soutien massif au sein de l'ethnie majoritaire. Comment est-ce advenu ? Quelles en sont les conséquences, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens ? Ce sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre.

En France, le CRIF, représentant du judaïsme qui fait aussi office de lobby pro-israélien, entraîne ses adhérents dans un soutien sans faille aux actions des gouvernants d'Israël. Aucun débat n'a agité la communauté juive française après le vote de la loi ségrégationniste en Israël. Aux États-Unis, celle-ci et de multiples actes du même ordre sont vivement critiqués par des responsables juifs de premier plan et plus encore dans la jeunesse juive. Ceux-là dénoncent l'occupation indigne des Territoires palestiniens et les dangers de l'idéologie identitaire qui l'accompagne. Israël, clament-ils, est devenu " mauvais pour les Juifs ". Certains pronostiquent un divorce irrémédiable entre Juifs israéliens, engoncés dans le tribalisme, et Juifs américains, qui redécouvrent les attraits de la diaspora.