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Le meilleur de Serge ULESKI : société, politique, art et culture

Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Plus de 18 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs, aujourd'hui sur Overblog... Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous !

Caroline Fourest, les enfants des uns et les enfants des autres : dissociation et moralité.

       

 

 

              Si dernièrement sur BFMTV Caroline Fourest n’hésite pas distinguer la mort de plus de 4700 enfants palestiniens (bilan provisoire UNICEF) sous les bombes israéliens… de ceux qui ont trouvé la mort lors de l’intervention de forces armées palestiniennes du 7 octobre (33 enfants – bilan UNICEF) au prétexte que les enfants palestiniens sont décédés sous les bombes… alors que les enfants israéliens dont elle se soucie manifestement tout particulièrement - mère courage qu'elle est ! -, ont été assassinés dans le cadre d’une attaque préméditée - enfants palestiniens victimes collatérales par milliers d'un côté, enfants israéliens victimes toutes désignées de l'autre...

La raison de la nécessité de cette distinction-dissociation aux yeux de Caroline Fourest (et d’une partie des médias) en est simple : Fourest qui ne produit rien d’important… est maintenue à flot, portée à bout de bras, par Bernard Henri Lévy et ses réseaux dédiés aux intérêts d’Israël seuls depuis un bon nombre d’années…

Aux abois, avide de sécurité,  se sachant modestement dotée intellectuellement, ce choix qui fut le sien, très tôt, de dépendre d’individus qui n’ont aucun souci de la justice des conditions d’existence des êtres humains qui menacent leurs intérêts, contrarient leurs projets et leurs ambitions ainsi que leur conception à propos de ce à quoi le monde doit ressembler… ce choix-là, Caroline Fourest devra l’assumer ; c’est fait.

Pour venger les morts civils et militaires israéliens du 7 octobre 2023 (estimés entre 1200 et 1400), jamais il n'y aura assez d'enfants palestiniens (et d’adultes… soit près de 12 000 à ce jour) soufflés par les tonnes de bombes israéliennes aux yeux de ceux à côté desquels Caroline Fourest s'est rangée ; « Jamais ! Jamais ! Tous devront y passer ! » Elle le sait car en contrepartie de leur protection et de leurs subsides, il sera exigé d'elle qu'elle soutienne, justifie et défende cette soif inextinguible de sang palestinien, arabe et musulman ; c'est là le retour de leur investissement ; c’est là le véritable salaire de cette Caroline Fourest : défendre l’indéfendable sans peur, froidement, cliniquement.

Sans doute était-elle à mille lieux de penser qu’un jour, on l’exigerait d’elle ; or, certaines dépendances  vous condamnent à sombrer dans la fange : cynisme, abjection, misère morale et déchéance.

Quand on n'a rien à offrir mais que l'on souhaite tout de même se tenir sous la lumière des projecteurs de la notoriété, sous les feux de la rampe, reste alors la corruption morale ; les prédateurs prévaricateurs reconnaissent en un clin d'oeil le candidat, la candidate. Les médias en font leurs choux gras : corvéables à merci ils sont, multi-tâches car redevables comme "c'est pas permis" ; vous pensez bien : sans métier, sans talent, sans qualité, ils ne méritaient rien !

Anna Arendt l’avait compris à son retour de Jérusalem, après le procès Eichmann : il n’y a rien de plus banal que le mal, ses ressorts et ses petites mains pour de grands desseins ; rien de plus serein… tranquille, le mal ; aucune haine ; seulement la nécessité de l’obéissance ;  et puis aussi, l’amour du travail bien fait.

Caroline Fourest a contracté une dette auprès d‘individus sans morale ; on peut dire qu’elle aura bien travailler sur cette affaire-là : comment relativiser certains morts au profit d’autres victimes en dissociant la mort d'enfants israéliens de celle de milliers d’enfants palestiniens dans un rapport de 33 pour 4700 (comme pour mieux justifier le carnage de l’armée israélienne ?).

La question est maintenant la suivante : qu'est-ce qui pouvait bien prédisposer Caroline Fourest à un tel abaissement ? Rien, a priori ; comme tous les engrenages, ils vous échappent ; l'on croit y mettre une main ; c'est tout le corps qui est englouti.

Ses sponsors et commanditaires n’ont fait qu’une bouchée de Caroline Fourest  : il fallait la bonne candidate et une opportunité ; la guerre en est une ; et la cause israélienne plus encore.

 

Personne n’oubliera cette tentative de dissociation ni tous ceux qui, sur C-News en particulier, chaque jour, chaque matin, chaque soir, n’ont pas assez de mots pour relativiser puis justifier le massacre de la population palestinienne de GAZA par l’armée israélienne et par la quasi-totalité de classe politico-médiatique française et européenne puisque cette guerre, ces bombes sont aussi les leurs dans leur soutien à Israël ; tous accolés les uns aux autres, à s’observer (qui flanchera le premier ?), à se soutenir, tous dans le même bateau : Israël oblige…en particulier tous ceux qui se laissent facilement intimider...

Mais… jusqu'où ce soutien ? Jusqu'à combien de Palestiniens, hommes, femmes et enfants ?

Il est vrai que "le nombre sanctifie" disait Chaplin dans "Monsieur Verdoux".

Aussi...

Too big and too many to be brought to trial.

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Pour prolonger, cliquez : GAZA 2023

 

 

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