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Le meilleur de Serge ULESKI : société, politique, art et culture

Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Plus de 18 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs, aujourd'hui sur Overblog... Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous !

Faits et documents : Edwy Plenel à poil et à vapeur !

 

              A l’heure où Edwy Plenel et Médiapart partent en croisade contre Réconciliation nationale le nouveau parti d'Alain Soral et de Dieudonné, rejoignant ainsi tous les médias dominants, contre l’avis de près de la moitié des abonnés de ce journal - abonnés qui préfèrent sans doute comprendre plutôt que de juger et qui refusent un lynchage qui sera, de toute évidence, contre-productif… tout comme l’acharnement contre Sarkozy qui conduira à sa victoire en 2007… ou bien Karl Zéro contre Le Pen qui mènera ce dernier au deuxième tour de la Présidentielle de 2002...

Et si l’ouvrage de Pierre Péan et Philippe Cohen, La Face cachée du Monde avait déjà pas mal déblayé le terrain...

Faits et Documents, d’Emmanuel Ratier, nous propose ICI un résumé de la « personnalité Plenel » à travers le parcours d’une carrière déjà bien remplie de trotskiste, de journaliste et de patron de presse.

                 Mais alors, pourquoi Médiapart choisit de se ranger sans nuance ni ménagement aux côtés des médias dominants – atlantistes, pro-israéliens, pro-Commission européenne, islamophobes et mondialistes -, contre Dieudonné et Soral et contre d’autres encore comme Asselineau, Etienne Chouard, Pierre Carles, Michel Collon, Jacques Sapir ?

La réponse au pourquoi de ce ralliement de Plenel, on la trouvera chez Plenel, le trotskyste, le journaliste et le patron de presse : dans sa carrière, dans son carnet d’adresses et chez ses proches.

De plus, si le rince-doigts ne fait pas les mains propres, chirurgie esthétique ou pas, on ne se refait pas, jamais !

           ***

 

 

Place aux faits et documents donc... 

            Même en laissant de côté tous les contacts noués au cours des premières années de son engagement trotskyste, force est de reconnaître que le carnet d’adresses de Plenel est impressionnant : BHL, Fabius, Sarkozy, Minc, François Hollande, Jean-Marie Colombani, Alain Bauer, Pierre Joxe, associations communautaires juives, Cohn-Bendit, Dominique de Ville pin, des syndicalistes policiers, Ségolène Royal, d’innombrables patrons-flics (respectivement et successivement... RG, DST, DGSE, DCRI) et Franc-maçonnerie.

La cohérence de ce carnet d'adresses ? Celle d’une carrière déjà bien mouvementée.

               Au cours de ce résumé, la revue "Faits et documents"  qui se base uniquement sur… des faits et des documents, justement !… nous livre les informations suivantes :

                « devenu le jeune protégé d’Alain Krivine et Daniel Bensaïd, « son mentor » Plenel grimpe rapidement les échelons de l’organisation trotskiste.

En 1975, Edwy Plenel fait la connaissance d’une jeune cadre de la Ligue, Nicole Lapierre, « un véritable coach qui l’aidera bientôt à gravir une à une toutes les marches du podium » (La Face cachée du Monde).

Nicole Lapierre se raconte ainsi : « J’ai été Nicole Lipszejn jusqu’à douze ou treize ans, dans une famille de la bourgeoisie juive, aisée, plutôt assimilée, où l’on ne se disait pas juif mais israélite ».

Chercheuse, elle a pour centre d’intérêts : « la mémoire de la Shoah » et des études yiddish.


                ... chaud devant ! - ndlr.

Nicolas Domenach, qui passa les vacances de l’été 1980 avec les Plenel, a raconté l’influence de Nicole Lapierre sur son compagnon : « On avait un fonctionnement en miroir. Moi j’étais avec Michèle Fitoussi, lui avec Nicole Lapierre, deux goys avec des femmes juives d’expérience. On portait la Shoah sur notre dos. Il disait qu’il était juif par sa femme. Il était fasciné par ses récits sur sa famille juive polonaise. Et elle le maternait tout en lui permettant […] de mûrir enfin. » (La Face cachée du Monde).

 

Daniel Bensaïd de la LCR, lui, fera le constat suivant : « J’ai vraiment sous-estimé à quel point l’engagement d’Edwy Plenel se situait en dehors des références du monde ouvrier. » (La Face cachée du Monde)

           Le 1er mai, 1980, Edwy Plenel entre au journal Le Monde. En septembre 1982, il est affecté au service des informations générales, plus spécialement chargé des affaires de police et des services secrets.

Jean-Paul Cruse, ex-délégué CGT de Libération, dressera un portrait au vitriol de Plenel dans L’Idiot International (25 septembre 1991) : « Fossoyeur du métier de journaliste […] qui a corrompu, dans l’esprit du pouvoir éclairé, le concept même d’une investigation indépendante, en produisant régulièrement dans les colonnes de ce qui fut autrefois un journal, les confidences choisies du ministre de la police. »


La troïka Minc-Plenel-Colombani

 

            En 1994, le quotidien du soir vit un bouleversement interne : Alain Minc préside le conseil de surveillance ; Jean-Marie Colombani est élu directeur de la publication du journal. Juste après l’élection de Colombani, qu’il a largement aidé, favorisé et soutenu, Edwy Plenel devient rédacteur en chef du Monde (mars 1994), puis directeur adjoint de la direction (octobre 1994) avant d'accéder au grade suprême : directeur de la rédaction, le 1er février 1996

Plenel y fera entrer toutes les chapelles de l’extrême gauche…

 

        … du moins… ce qu’il en reste par ceux qui ne s’en réclament plus que du bout des lèvres, le plus grand nombre d’entre eux ayant fini « journalistes-animateurs de télé » ou « passeurs de plats » de et pour leurs petits copains – ndlr

Marianne (10 février 2003) écrira : « Pour avoir droit aux colonnes du Monde, quand on publie un livre politique, il est une recette infaillible : avoir été, être ou aspirer à devenir trotskiste. »

 

            A l’automne 2002, un bruit court dans Paris : Pierre Péan et Philippe Cohen (également passé par la LCR et Le Monde) sont sur le point de sortir un brûlot La Face cachée du Monde qui met gravement en cause le « quotidien de référence » et la troïka Minc-Plenel-Colombani.

Sophie Coignard dans Vendetta française se rappelle : « Dans le clan dominant, les trois premiers rôles sont tenus par Alain Minc, Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel. Un trio qui sait se faire respecter et n’aime pas la critique […] Dès qu’ils apprennent l’existence de ce projet, les membres du trio prennent peur. Comment discréditer Péan ? Réponse : il a écrit un livre sur Bethléem, il a des sympathies pro-palestiniennes, donc il est antisémite.»

Marc Tessier, alors président de France Télévisions, donne des consignes pour empêcher Péan et Cohen d’êtres reçus par les chaînes publiques (Stratégie, 21 février 2003) et France 2 organise, le 6 mars 2003, un numéro spécial de Campus, où Edwy Plenel, Jean-Marie Colombani et Alain Minc font blocs : « Alain Minc est devenu un ami, et je suis fier d’être son ami », explique alors Plenel.

 

             Véritable best-seller, plus de 200 000 exemplaires seront vendus. Dans l’enquête, très documentée, Edwy Plenel  y est mis en cause pour ses méthodes :

 «Cet homme sème l’inquiétude et la peur. S’il déteste quelqu’un, l’existence de la personne qu’il a prise pour cible risque fort de devenir un enfer. Plenel n’hésite pas à humilier publiquement, à monter des coups dans le dos de ses ennemis qu’il peut même, le cas échéant, agresser ouvertement […] c’est sa conception du journalisme, entre justice procédurale et tribunal populaire, entre filature policière et dénonciation publique, que Plenel, une fois parvenu à la tête de la rédaction du Monde, a imposé... Il y a au Monde, toutes les caractéristiques de fonctionnement d’une institution totalitaire. » - La Face cachée du Monde.

Un protocole d’accord sera signé en juin 2004 dans le cadre d’une médiation judiciaire : Fayard renonce à toute nouvelle édition et publication de l’enquête, et Le Monde renonce aux actions pour diffamation

 

             Edwy Plenel entame alors sa traversée du désert. En octobre 2006, par décret du président de la République, ce non-diplômé est nommé professeur associé à l’université de Montpellier. La nomination s’est faite par l’entremise de Dominique de Villepin.

           Cette nomination prête à sourire quand on pense à la récente campagne menée par Laurent Mauduit et Médiapart à propos des faux diplômes du patron du PS Jean-Christophe Cambadélis - ndlr

En 2007,  Plenel servira de plume à la candidate socialiste Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle.

 

               Le 16 mars 2008, Edwy Plenel lance Mediapart avec trois anciens – très très anciens, rassurez-vous ! – ndlr -, militants d’extrême gauche du Monde : Laurent Mauduit, François Bonnet et Gérard Desportes.

Dans la composition de ceux qui mettront la main à la poche, on retrouvera le même pot pourri d'un carnet d’adresses bien rempli : de la gauche, de la droite, de la politique, des affaires… » » » » » » »

  

             Maintenant à la tête de son propre journal, le fondateur de Mediapart dont le succès 6 ans après son lancement est total si l'on raisonne en nombre d'abonnés (100 000), n’aime pas plus la concurrence pour autant ; bien au contraire : on dit qu'il se montre intraitable avec les journalistes qui sortent de vrais scandales politico-financiers ; Denis Robert en a fait les frais à propos de l’affaire Clearstream, cinq ans avant que la justice ne lui donne finalement raison.

Il est vrai que Clearstream, c’est quand même autre chose que  l’affaire Cahuzac : le voleur de scooter !

Edwy Plenel décrit le travail de Denis Robert en ces termes : « Cette enquête Canada Dry, qui avait l’allure d’une investigation mais en aucun cas sa consistance, appliquait à la finance mondiale une variante des théories du complot ».

Faut dire que son ami Dominique de Villepin était impliqué ; la cour d'appel de Paris confirmera néanmoins la relaxe de l'ancien premier ministre qui était poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse".

Fidèle en amitié, Plenel !

Ca peut être une qualité. En toutes circonstances ? Faut voir.

Comme quoi...  Plenel sait lui aussi protéger ses "amis de trente ans" ; Dominique  de Villepin étant un exemple parmi d'autres car, dans les faits, il n'y a pas plus de « journalisme indépendant »... que de « journalisme de connivence » ou « sous influence » : il n'y a qu'un "journalisme d'affinités" et un "journalisme d'antagonismes".

En ce qui concerne Médiapart : acharnement contre Sarkozy  - acharnement qui n'explique rien et ne nous aide pas à penser quoi que ce soit -, et complaisance à l'égard de Dominique de Villepin.

 

***

 

               Forts de ses 100 000 abonnés, Aujourd'hui Edwy Plenel coule des jours paisibles sur l'ïle de Médiapart, paradis journalistique  - si toutefois il en est un plus paradisiaque encore !

Grand bien lui fasse.

             La carrière d'Edwy Plenel nous révèle un homme sans enjeux qui ne s'est jamais remis en cause, qui n'a jamais rien posé sur la table, et sûrement pas son existence et moins encore un quelconque confort matériel et moral.

Plastronnant sans danger et sans risque, pompeux, tel "un BHL"... mais de gauche celui-là  - on peut au moins reconnaître ça à Plenel ! -,  pour toutes ces raisons, "le beau et bon rôle" lui convient admirablement à présent, et il ne s'en prive pas, toujours à courir les agences de casting...

 

            Et c'est alors que l'on se souviendra de la phrase de Nietzsche à propos des gens de bien... bien sous tous rapports.

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 Pour prolonger, cliquez : Médiapart : témoignage d'un abonné

 

 

 

 

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