Etre au monde, oui ! Mais sûrement pas de Ce monde ! Plus de 18 années d’édition de billets de blog sur 20-minutes, Médiapart et Nouvelobs, aujourd'hui sur Overblog... Durant toutes ces années, sachez que tout ce qui est beau, rare, difficile et courageux ne m’aura pas été étranger ; d'où le choix de mes catégories et des sujets traités. Bonne découverte à tous !
12 Mars 2024
Palestine : le martyre palestinien - près d'un siècle déjà !
Bombardements israéliens sur GAZA depuis quatre mois : 32 000 morts dont les 2/3 sont des femmes et des enfants...
Mais alors, où sont "les morts dans les rangs du Hamas" ? Où sont-ils ? Où sont-ils donc ?
12 000 enfants soufflés par des bombes qu’il faut bien identifiées comme… occidentales puisque... médias, classes politiques… tout l’Occident soutient ces bombardements.
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Ce petit Peuple dépossédé et martyr depuis des décennies est encore une fois vaincu avant même d'avoir livré bataille ; vaincu jusqu'au sang ; jusque dans la moelle de ses os ; en particulier, ceux de sa première enfance, encore tendres.
Jamais il nous aura été donné de devoir regarder en face, sur tous les écrans du monde, une victoire aussi sale... un vainqueur aussi indigne aux mille soutiens français sordides d'hilarité (les réseaux sociaux sont là pour en attester) ; soutiens d'une France excrémentielle qui a commis tous les crimes que l'on puisse commettre pour mieux ne s'en laissé reconnaître aucun ; aujourd'hui encore, fidèle à sa réputation, au rendez-vous et garde à vous... quand il est question de soutenir l'insoutenable car c'est dans les poubelles du Palais de l'Elysée de ces vingt dernières années qu'on y trouvera son honneur et son courage.
Que l'on ne s'y trompe pas : ce pays n'en finit pas de payer très cher l'absence d'hommes et de femmes soucieux de défendre la France de Victor Hugo, de Jean Jaurès, de Jean Moulin, de Bernanos et d'Aimé Césaire... aujourd'hui partie en fumée sous les gravats de Gaza.
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Les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards... et tous ceux que l'oeil ne pouvait voir - en un mot, toutes ses vies, toutes ses vies, toutes ses vies se sont éteintes.
La matière éternelle a changé leurs corps en poussière et en nuages, et leurs âmes se sont toutes fondues en une seule : ils sont alors l'âme commune des martyrs du monde.
Nous sommes seuls. Une fois n'est pas coutume... nous ouvrons notre bouche pour parler, et notre voix monotone résonne dans ce vide, et nul ne peut l'entendre… vous non plus, pâles lumières, vous ne nous entendez pas.
Le froid, le froid, le froid, le vide, le vide, le vide, la peur, la peur, la peur demeurent chez les êtres encore vivants.
Apparaissent des phosphorescences de bains de sang. La conscience des hommes s'est fondue avec les instincts des bêtes.
Engendrées avant l'aube par une morale putride, armés de votre haine... vous errez jusqu’au jour, sans pensée, sans le frisson de la vie, seulement celui de la mort que vous donnez. Craignant que la vie ne surgisse en vous, la mère de la matière éternelle, le mal... et la banalité de son entreprise, produit à chaque seconde des échanges d'atomes.
On se souviendra de tout, de tout, de tout, de toutes ses vies, toutes ses vies, toutes ses vies... et nous revivrons chaque vie en nous-mêmes.
Dans l'univers, rien ne reste constant, inchangé, que l'esprit. Une chose seule ne nous est pas cachée, c'est que dans cette lutte opiniâtre et cruelle contre toute idée de justice des conditions d'existence des êtres humains, source des forces destructives, il vous est échu de vaincre toute idée de vie ; tous ceux ce qui respirent encore et hurlent ; et c'est alors que la matière et l'esprit se fondront dans une harmonie grandiose et que s'accomplira le règne de votre volonté génocidaire.
Tel un prisonnier jeté dans le vide d'un puits profond, nous ignorons où nous sommes et ce qui nous attend demain si l'on détourne le regard et si l'on garde le silence.
Cela advient au terme d'une longue, longue période ; près d'un siècle ; et si la lune, le lumineux Sirius et la terre sont destinés à la poussière… d'ici là, horreur, horreur… voici qu’approche votre puissant adversaire : le jugement sans appel d'une conscience humaine aux yeux pourpres et terrifiants.
Inspiré par " La mouette" - pièce de théâtre d'Anton Tchekhov (1860 - 1904).
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